Troisième et dernier jour pour les panélistes de l’Assemblée populaire du Rhône.
La veille, la soirée s’est terminée avec Kim Pasche, trappeur et archéologue expérimental suisse d’origine, qui vit une partie de l’année dans le Yukon, au Canada. Cette soirée fut l’occasion d’interroger notre rapport sensible au territoire et de s'intéresser à la transmission des savoirs ancestraux.
Pour attaquer cette dernière matinée, nous retrouvons les panélistes « reposés », « zen »,
« détendus » après un exercice de réveil corporel.
Depuis leur arrivée, ils ont pu nourrir leur enquête et récolter une grande quantité d’informations apportée par les temps d’échanges et les rencontres avec des experts et des acteurs locaux. Il est maintenant temps d’articuler et de faire vivre ces apprentissages pour finaliser un portrait problématisé du Rhône.
Sont-ils en mesure de répondre aux questions : « qui est le Rhône ? » et « Comment va-t-il ? ».
Les panélistes défilent à travers la pièce, pour se remémorer et articuler les productions, les cartes, les résumés des conférences et retracer le récit de cette session de Genève. Après un travail de groupe, ils partagent leurs éléments de diagnostic, les problèmes identifiés et les pistes de solutions envisageables.
La suite de la matinée est dédiée à l’espace collaboratif en ligne. Le mandat des panélistes ne s’incarne pas uniquement pendant les cinq rencontres des sessions. Cet espace en ligne souhaite répondre au besoin de continuer d’échanger et d’accéder à des informations utiles pour continuer le travail sur leur mandat. Le dispositif « des questions, des réponses » par exemple se poursuit entre les sessions à travers cet outil. Certains ont déjà des idées et des suggestions pour le penser au service du mandat.
Pour terminer la session, les panélistes ont exprimé quels seraient leurs besoins pour continuer à enquêter et apporter des réponses au mandat. Des suggestions ont été exprimées pour rencontrer des hydrologues, climatologues, toxicologues, mais aussi des économistes pour approfondir la complexité et les interdépendances des enjeux liés au Rhône.
Pourtant ce qui ressort principalement, c’est une urgence et une envie des panélistes d’aller à la rencontre du Rhône, de cultiver son lien avec ce dernier, de le connaître, de le cartographier, de le dessiner et d’aller vers ceux et celles qui y habitent, qui s’impliquent et qui y travaillent : habitants, associations, bateliers, passeurs…
C’est avec émotion que tout le monde s’est quitté, chacun exprimant avec quoi il repart : de la fatigue, mais la sensation d’avancer et de s’approprier petit à petit leur rôle. Plusieurs panélistes évoquent qu’une identité collective autour du Rhône s’est construite à cette session : on évoque un hymne, des poèmes….
La session s’est terminée par des remerciements à l’ensemble de l’équipe de la Gouvernance (Comité de gouvernance et Conseil consultatif), de la facilitation et de l’équipe bénévole.
Pour conclure et dans l’attente de se retrouver en mars à Sablons pour la troisième session, « pour les solutions, il est urgent de ne pas se précipiter », selon les mots de Corto Fajal, membre du Comité de gouvernance. (à découvrir dans l'article suivant)
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