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Session #3 Jour 1 - Entrer dans la ronde juridique et sensible...

Dernière mise à jour : 29 mai 2023

Jour 1 - vendredi 19 mai 2023

Nous sommes Hélène et Eve, en immersion dans la troisième session de l’Assemblée populaire du Rhône à Sablons. Nous dessinons et écrivons et voici notre journal de bord de ces trois jours avec les panélistes.

Déroulé de la journée - Crédit Eve Poyet Caterin

Assieds-toi dans le train direction Saint Rambert d’Albon (au nord de la Drôme en France). Au fil de l’eau, le paysage défile, et nous nous impatientons d’arriver. C’est cette gare ? Non, celle-ci ? Ou alors peut-être celle d’après ? Nous ne savons pas ce·ux qui nous attend·ent à l’arrivée... mais tout va bien.


Il est 10h20 et Marie Hélène est déjà là, sur le quai, accompagnée de Valérie. « 'Vivre', c’est nous » rayonne Marie-Hélène. Vivre, c’est l’association dont elle fait partie aux côtés de son mari Georges. L'association locale qui aide id·eau à dépasser le défi logistique d'une session dans une petite ville française. Valérie, quant à elle, est panéliste. Le trajet en voiture est très court et déjà, nous nous retrouvons à la salle des fêtes Fanély Revoil de Sablons où l’équipe organisatrice se met en place.

Plan de la salle - Crédit Eve Poyet Caterin

Alors que l’équipe de facilitation planifie la scénographie du dispositif, s’organisent petit à petit les tables, les assises, et s’accrochent les cartographies de panneaux illustrés des dernières sessions. Et les panélistes enthousiastes arrivent le sourire aux lèvres.


Il est déjà midi et la cuisine est ouverte; à table, ça discute, le menu est végétarien, fenouil, falafels et crumble.


Le doux son du bol tibétain retentit et nous nous retrouvons appelé·es à l’extérieur, derrière la salle, les pieds dans l’herbe pour un temps de relaxation. Les yeux fermés, on prend conscience de tout ce qui nous environne et de toutes celles et ceux qui nous entourent, petit à petit le jeu s’ouvre à la présentation de chacun·e.


De retour à l’intérieur, l’agora accueille les panélistes, invité·es à s’asseoir autour de l’équipe de facilitation.



Les panélistes prennent le temps de revenir sur les processus et les objectifs des sessions précédentes.

Retours sur l'inter-session du 25 mars 2023 - Crédit Hélène Dos Santos

Puis, au fur et à mesure, ils et elles tentent de préciser avec Laure et Frédéric de l’association id·eau ce qui est attendu de leur travail: le «livrable» en réponse au mandat. Plus les réponses se formulent ouvertes, et plus elles offrent des possibilités de convivialiser, et de collaborer pour imaginer et polliniser un futur commun possible.


Temps d'échange sur le "livrable" attendu - Crédit Eve Poyet Caterin

Vision large du rôle de l'APR - Crédit Hélène Dos Santos

Tout au long de l'après-midi, les panélistes, impliqué·es et captivé·es, vont s’intéresser de près et questionner les intervenant·es avec appétit.


Manon, facilitatrice, propose ensuite une relecture graphique du travail de l’inter-session organisée en visio le 25 mars dernier.


Après une courte pause, Alain Papaux, juriste, philosophe et professeur en droit et criminologie à l'Université de Lausanne (Suisse), propose une vulgarisation du droit de l’environnement pour les sensibiliser aux limites de l’état du réel juridique (anthropocentré).


Intervention de Alain Papaux, juriste et philosophe - Crédit Hélène Dos Santos & Eve Poyet Caterin

Vient le tour de Caroline Lejeune et Jean-Louis Michelot, membres du Conseil consultatif, de partager des temps de narrations décentrées du regard humain et du vivre humain. Évoquant par exemple la notion d'Umwelt dont parle Jakob Johann von Uexküll à propos de la diversité et de la singularité des perceptions sensorielles propres à chaque espèce, les deux ouvrent les imaginaires à travers les récits de la jussie et de la loutre. C’est ainsi que nous découvrons une approche sensible de l’être, qui nous permet de nous projeter en l’autre, le non-humain, et nous entraîne à ressentir ses émotions: la peur, la colère, l’incompréhension, etc. Une technique d'écriture anthropomorphique dans la mesure où les émotions humaines sont projetées sur une autre espèce. Mais qui ouvre les portes à des questions inédites et invite à reconsidérer ce que signifie être vivant et cohabiter.


Caroline Lejeune et Jean-Louis Michelot - Crédit Hélène Dos Santos

Caroline Lejeune et Jean-Louis Michelot - Crédit Eve Poyet Caterin

Pour finir, c’est l’intervention de Marine Calmet, avocate et juriste des droits de la nature, fondatrice et Présidente de l'association Wild Legal. Elle déploie tour à tour la lente reconnaissance des droits de la nature, et l'accélération du processus contemporain de sa dissémination sur la planète. La détermination de Marine fédère les panélistes autour de ce qu’elle porte.


Marine Calmet, avocate et juriste - Crédit Hélène Dos Santos & Eve Poyet Caterin

Il est 19h. Après avoir emprunté le pont qui traverse le fleuve du Rhône, nous partageons un temps convivial autour d’un apéro.


Photos : crédit : id·eau / Marc Prébandier

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